Pierrick tu aimais les mots, tu savais les mettre en forme et tu t’en amusais, tu étais notre Raymond Devos à nous.
Brûler les planches, tu étais doué pour ça. Tu arrivais côté cour ou côté jardin et sans même que tu dises un mot, juste en frisant ta moustache le public était déjà conquis et riait, bien conscient de ce que tu allais lui donner.
En 1985, tu as joué pour la première fois avec les Bagouls « En avant la moujik » et jusqu’en 2012 tu as enchainé 24 rôles. Avec des pièces phares comme « les Hussards », « C’est encore mieux l’après-midi », « Coquin de sort ». Tes improvisations pouvaient parfois déstabiliser tes partenaires mais ton talent inné te permettait de toujours retomber sur tes pieds, ce qui n’était pas toujours le cas de ton partenaire !
Artiste tu l’étais sur scène. Mais en plus, lors de tous les moments de partage, tu nous régalais de bons mots et de chansons. Toujours présent pour le montage des décors, bricoleur innovant et créatif, tu venais à bout de tous les problèmes techniques.
A pied, en auto ou en moto, tu battais la campagne pour distribuer nos flyers, coller et planter nos affiches. Sur le parking, les voitures étaient bien rangées surtout quand tu empruntais la tenue de la maréchaussée.
Tu t’es investi pour les Bagouls jusqu’à la fin, tes conseils étaient toujours avisés et précieux.
Merci pour tout ce que tu nous as apporté Pierrick, tu manques déjà à ta deuxième famille. Le mot de la fin on le laisse à Brassens :
Au rendez-vous des bons copains, y’avait pas souvent de lapins
Quand l’un d’entre eux manquait à bord, c’est qu’il était mort
Oui mais jamais, au grand jamais, son trou dans l’eau n’se refermait
Cent ans après, coquin de sort, il manquait encore !